Londres était relativement animé en cette matinée. Le froid avait fait place aux beaux jours, et, à présent, la population sortait joyeusement de leur petites maisons douillettes. Un peu à l'écart de la ville, si vous continuez un petit moment à marcher le long des routes, vous tomberez devant une grande propriété qui est l'appartenance du Comte Ciel Phantomhive, directeur des entreprises Phantom. Le manoir est bien gardé, vérifiez que vous avez une bonne raison d'y entrer avant de tenter quoique se soit. L'allée est entourée d'arbres bien entretenues -bien que parfois brûlés ou déracinés par le jardinier à la force surhumaine- et l'endroit est calme.

"Sebastiiiiaaaaaaaann ! "

Enfin, normalement, calme.... Sebastian Michaelis, dans la cuisine, en train de finir de préparer le petit déjeuné de son maître, le Comte Phantomhive, se retourna vers la porte de la cuisine qui venait de s'ouvrir en claquant. Il haussa légèrement un sourcil en voyant May Linn, la domestique, sur le seuil de la porte. Mais il n'était pas surpris de la voir arrivée ainsi en criant, ses habits complètement trempés et ses cheveux mauves -ou rose, ça dépend de comment on les voit- dégoulinant. Elle était en train de complètement salir le plancher de la cuisine, se rendait-elle compte ? Le majordome abandonna quelques minutes la préparation du petit déjeuné et s'avança vers la bonne. Il n'était pas encore tout à fait huit heures -l'heure où il allait réveiller son maître normalement- et il sentait qu'ils allaient déjà être en retard sur l'emploie du temps. Ce n'était pas une magnifique journée qui s'annonçait, en un mot. Sebastian ne laissa pas le temps à May de parler, il le fit à sa place:

-Laisse moi deviner, May Linn... Tu as renversé le baquet d'eau qui te servait à nettoyer le rez-de-chaussé sur tes vêtements... Et ta tête. . . ?
-O-Ouiii Sebastian. Je suis désolééeee !
-Ca va, ça va... u.u Prend une serpillère et va nettoyer tes bêtises sans déclencher de catastrophes.

May Linn obéit sur le champ et sortit en courant de la pièce. Sans doute se casserait-elle le cou en tombant dans les escaliers, ce qui serait un miracle ! Sebastian referma la porte en regardant la petite flaque d'eau qu'elle avait laissé. Il se dépêcha de la nettoyer et regarda l'heure. C'est bien se qu'il pensait, ils allaient être en retard dès le matin ! Il posa les différents plat sur un plateau et le posa, avec un thé de Chine et le Journal matinal, sur le petit chariot à roulettes qu'il poussa jusqu'à la chambre du compte. Il frappa trois petits coups à la porte et entra. Il tira les rideaux de la chambre qui aspergea le lit de Ciel d'une vive lumière. Le soleil était déjà là.

-Il est l'heure de vous lever, Monsieur. Ce matin je vous ai préparé du saumon poché et une salade à la menthe. Comme accompagnement, il y a des toasts, des scones et du pain de campagne cuit au four. Que désirez-vous ?

Pendant que son maître lui donnait sa réponse, le majordome l'habilla avant qu'il ne prenne son petit déjeuné. Il noua un nœud papillon à son col de chemise blanche et lui dicta les différentes choses qu'il devait faire dans son emploie du temps. Il devait réviser ses leçons jusqu'au déjeuner et faire ses devoirs jusqu'au dîner de ce soir. Ciel lui apprit tout autre chose également. Il lui demanda de se rendre en ville pour faire quelques courses pour lui et également de chercher quelques informations vers le cimetière, ou aux alentours. Il ne l'accompagnerait pas aujourd'hui. Sebastian s'inclina et ressorti de la chambre avec le chariot à roulettes. Il donna quelques ordres à Bard pour le déjeuné en lui disant de ne pas utiliser de lance-flamme cette fois-ci, et sortit dans la cours. Il se dirigea vers la grille et partit en direction de la ville de Londres, sous un soleil nouveau qui donnait une certaine brillance à ses cheveux noirs.

Le cimetière est un lieu où reposent des centaine de morts dans les tombeaux de Londres. Les enterrements étaient fréquents en ce moment, un mystérieux personnage semblait agir dans l'ombre. Qui ? Aucune idée. Mais ce n'était pas ça que voulait le Comte, la Reine n'avait pas encore fait appelle à lui. Sebastian se dirigea vers cet endroit, l'un des plus calme de la ville soit dit en passant. Il posa sa main sur la grille et la poussa. Elle émit un faible grincement en s'écartant. Un son de violon s'éleva soudainement dans les airs. Sebastian se dirigea silencieusement dans cette direction. Il aperçut une jeune femme qui jouait de cet instrument, près des tombes, légèrement à l'écart. Aucune fausse note ne résonna dans les airs... Parfait ? C'était sans doute le cas de le dire. Le majordome se décala sur le côté, afin d'être entendu par la demoiselle. Elle ne se retourna même pas, simplement, elle lui demanda de se rapprocher. Sebastian sortit donc de l'ombre et se retrouva aux côtés de la jeune femme, presque devant elle. Il sentait qu'elle était dans la même situation que lui... Elle était, un démon.

-Enchanté, mademoiselle. Loin de moi l'idée de vous déranger, il est simplement peu commun d'entendre une mélodie, si je puis dire,, parfaite dans un endroit aussi triste.

Sebastian se tourna vers la demoiselle et s'inclina légèrement devant elle, en tant que simple et poli majordome de la maison Phantomhive. Lorsqu'il se redressa il se présenta simplement:

-Sebastian Michaelis, majordome de la maison Phantomhive. . . Un diable de majordome.