Cho, cho, cho, cacao, cho, cho, cho, chocolat. [ Pv ; Onyx ]

« Comment ça vous n'avez pas pu tuer une conne pareille ? »

Je soupirai, mis la main dans mes cheveux et croquai dans ma tablette de chocolat. Mais merde, quelle bande d’incapable. Je croquai une dernière fois dans mon chocolat, me relevai et fis quelques pas vers celui à qui j'avais donné cette mission. J'écrasai en une boule le papier d'aluminium dans ma main et le jetai en l'air. Ce type, il faisait au moins deux têtes de plus que moi et était une montagne de muscle. En gros, à côté, j'avais l'air d'un ridicule petit pin's. Tant pis. Je levai la tête, ma cicatrice se dévoilant un peu plus à ces petits yeux chétifs et lui mis un claque. Ça n'avait peut-être pas beaucoup d'effet, mais, étant le chef de la mafia Anglaise, et, lui étant juste un de mes chiens, il ne broncha pas et resta droit. Personnellement, si lui, m'avait mis une baffe, j'aurais pu me retrouver de l'autre côté de la pièce. Mais, j'avais toujours était admiratif devant le respect qu'il me vouait. C'était... Beau. Et au combien jouissif. Après tout, c'était grâce à moi qu'ils pouvaient se payer des filles et fumer de l'opium en haute consommation. Du moins, autant qu'ils le souhaitent. Il ne me regardait pas et son regard fixait au loin. Je soupirai, une nouvelle fois et reculai pour m'affalai sur le canapé où j'étais auparavant également installé.

« Toi et ta bande de minable, vous allez me tuer cette fille. Vous allez faire ça proprement, que personne ne soupçonne la mafia Anglaise d'être derrière ça. En tout cas, vous le faites, elle repartira bientôt pour l'Italie, mais, ça je vous l'ai déjà dit. Tout ça, je ne devrais pas à avoir à le dire, et surtout pas à le répéter. Allez, magnez-vous, vous devriez déjà être parti bande de cons ! »

Je n'ai absolument pas confiance. Il est presque certain qu'ils n'y arriveront pas. Ils étaient parti comme des gros porcs en faisant des pas lourds. J'étais de nouveau seul dans ma petite taverne de mafieux. Je mis ma tête entre mes mains et posai mes coudes sur mes cuisses. Je soupirai, et pris d'un élan de colère, je fis un grimace et tapai du point sur la petite table basse qui était juste en face de moi.

« Putain de merde ! »

Je l'avais enfin, j'avais enfin mis la main sur la fille de cet enculé de mafieux et ils n'ont pas été foutu de tuer une traînée ! Je les ai renvoyé à la recherche de cette connasse, tu parles elle doit être déjà repartie pour Italie. Je me suis entouré d'une vraie bande de pur abruti. Tss..

Je me redressai puis me relevai en regardant autour de moi. Je m'avançai et me pointai devant un miroir. Je relevai ma frange et regardai le côté droit de mon visage. Comme si j'avais les yeux verrons, j'en avais un d'un bleu ciel profond et l'autre d'un bleu marine cramé extrêmement écœurant. Je la regardai, quelques secondes, fis un grimace et eus un frisson. Cette cicatrice fait de moi un être souillé et dégueulasse. Je ne me suis toujours pas habitué à voir cette balafre sur mon visage et descendre si bas sur mon corps. Quoi qu'il en soit... Je remis bien ma frange trop longue et en bataille, essayant du mieux que je peux de cacher le côté droit de mon visage. Je pris ma veste déposée sur le dossier du canapé, l'enfilai, mis la capuche large sur ma tête en essayant de l'incliner le plus possible vers mon œil atrophié et fermai la fermeture éclair jusqu'à mon cou. Je fermai la porte à clef derrière moi et respirai l'air frais de cette soirée. J'avançai doucement dans la ruelle éclairée de quelques réverbères et la lune brillante de son plus bel éclat sur ma veste de cuir. Je n'avais donc aucun mal à me déplacer dans cette rue qui était au combien déserte en cette bien triste nuit. Quelques yeux de chats luisaient dans l'ombre, le léger vent créant de sinistres bruits. Bref, en cette soirée, mieux valait ne pas se promener seul.
Je regardai autour de moi, ne sachant pas trop où aller. J’aperçus un banc, j'avançai vers lui pour enfin m'y asseoir et glander quelques minutes ici en mangeant une barre de chocolat. Quelle soirée pourrie. J'ouvris ma tablette, croquai dedans. Comme toujours, j'étais pensif. Je pensai évidemment à Matt. Cela faisait déjà un ans, presque deux que je courrai après cet Italien. Que mon âme criai vengeance. Je fis une grimace, grinçai des dents, baissai la tête et regardai au sol. Je pris ma tête entre mes mains et serrai mes cheveux entre mes poings.

« Matt... »

P'tit con, pourquoi est-ce que tu m'as laissé là, seul, rongé par les regrets, les remords, et la vengeance. Tss.. Arg, si prêt du but, ces nuls vont encore retarder l'heure de ma vengeance. La vengeance... Ce mot à la consonance si dure. Regrets. Ce mot, qui racle la gorge. Je ne pourrais pas mourir tant que je n'aurais pas venger la mort de Matt et que je n'aurais plus aucun regret. Cela ne me serait pas permis de mourir avant cela. Non. Ce serait inacceptable. Déjà que j'ai un allé direct vers l'enfer, je ne peux pas me permettre de mourir sans avoir fait ce que je souhaitais. Alors, la fin de ces reliques seront après la mort du gros porc Italien. Y'a pas d'autre choix que cette fin là, et y'en aura pas d'autre. Chacun devrait être maître de son destin, le mien, je l'ai choisi : une fin heureuse pour mon âme et mon esprit. Une fin paisible, quand j'aurais appuyai sur la détente proprement et soigneusement de mon flingue. Ce jour là, ce sera le jour où je pourrais mourir tranquillement et pourrir ensuite dans les flammes de l'enfer. C'est bien ça, qu'est-ce qu'il me tarde le jour de ma dernière heure. Enlever la sécurité, faire un dernier sourire, croquer dans ma tablette de chocolat, le voir me supplier de l'épargner et tirer sur l'homme qui fit de ma vie un enfer.

La lune était à son apogée. Il faisait sombre dans les rues de Londres et seuls la lueur des réverbères donnait à ce décor un peu de lumière. Une ombre se glissa sous l'un d'eux mais disparut aussi vite qu'elle était apparue. Un petit halètement se fit dans une ruelle et deux yeux jaunes brillèrent dans le noir. Il s'agissait là sans doute d'un chien mais ses yeux brillaient différemment; d'une intelligence humaine et presque inquiétante. Le chien s'assit sur son arrière-train et leva le museau vers la lune pour pousser un long gémissement. Il ne s'agissait nullement d'un chien mais d'un loup. Que faisait un loup dans les rues de Londres ? Hé bien il cherchait la personne avec qui il pourrait se nourrir prochainement. Afin de dévorer son âme dans un claquement de mâchoire. Ce n'était pas un loup ordinaire, c'était simplement un démon sous sa forme démoniaque. Un démon qui n'avait aucun nom si ce n'est celui que voudrait bien lui donner son maître lorsqu'il l'aurait trouvé. Il avait faim; l'âme de son ancien maître l'avait nourri mais à présent il lui en faudrait une autre. Il resta dans la pénombre, tendant l'oreille au moindre bruit. Un raclement de pied se fit soudain entendre. Le loup se dressa sur ses pattes. Il espérait que cette première proie serait la bonne. Il avait déjà passé trois nuits à courir les rues de Londres sans trouver la personne idéale.

Le démon, toujours plongé dans la pénombre des rues, se dirigea lentement vers les bruits de pas qu'il avait entendu quelques secondes plus tôt. Prenant garde à ne pas se faire toucher par un rayon lumineux du réverbère qui aurait pu dévoiler sa présence, le loup observa sa proie de là où il se trouvait. Ses yeux se mirent à briller. Il ne voyait pas le visage de l'homme puisqu'il était dos à lui, mais il sentait son envie de vengeance. Cette envie se ressentait dans tous les fibres de son corps. Une parole sortit de la bouche de l'homme. Un nom, sans doute. Les oreilles du loup se dressèrent automatiquement sur son crâne. Le loup fit un pas en arrière. Le seul mot qui semblait résonner dans l'âme de cet humaine était la vengeance et le regret. Très intéressant, magnifique même. Le démon avait trouvé sa nouvelle proie. Il recula encore plus dans l'ombre d'une ruelle adjacente. Il ne la laisserait pas lui échapper. C'était tout à fait ce qu'il recherchait. Les pattes du loups s'allongèrent et ses griffes devinrent des doigts humains aux ongles noirs. Sa queue se brisa dans son dos pour se rétracter et rentrer dans son coccyx. La forme de son visage mua et son museau rentra dans son visage pour former un nez. Le démon, sous sa forme humaine, se redressa en faisant craquer tous les os de son corps.

Le démon tourna sur lui même. Sa fourrure avait fait place à un long manteau noir et à une chemise blanche. Il n'était pas très propre, mais qu'à cela ne tienne. Ses cheveux noirs et légèrement bouclés tombaient gracieusement autour de son visage. Il sentit comme autrefois sa chaîne d'argent enroulée autour de sa poitrine tel un serpent. Un sourire carnassier apparut sur ses lèvres alors qu'il aplatissait son chapeau sur sa tête et qu'il sortit une pomme rouge de sa poche. Oui, c'était un démon. Un démon ne mange en général que les âmes humaines, mais celui-ci mangeait également des pommes. Sans cela... comment dire... il devenait un peu fou. Le "jeune homme" s'avança lentement dans la ruelle, ses pieds n'étaient pas nus mais chaussés de bottes en cuir usé. Il s'avança lentement dans le noir le plus complet. Ses yeux dorés continuaient de briller dans l'obscurité. Soudain, il prit appuie sur ses deux jambes et fit un bon prodigieux afin de se percher sur le toit d'une maison; celle qui se tenait juste derrière l'humain. Le démon s'assit, laissant pendre ses pieds dans le vide. Il croqua dans sa pomme en regardant sa proie et lança.

-C'est fou ce que le regret et la vengeance peut nous faire commettre des choses stupides, tu n'es pas d'accord avec moi ?

Onyx eut un rire et il croqua à nouveau dans sa pomme. Il n'attendit pas que l'humain se tourne vers lui et lui réponde pour se laisser tomber à terre. Un humain normal se serait sans doute casser une jambe en sautant de cette hauteur-là; mais lui c'était un démon. Il atterrit sur ses pieds aussi souplement que l'aurait fait un chat et s'avança vers le banc où était sa proie, à côté d'un réverbère. Il laissa tomber son trognon de pomme et fit un charmant sourire en enlevant son chapeau. Il fallait toujours se décoiffer pour se présenter. Le démon fit une courte révérence.

-Je n'ai pas de nom ni de prénom pour me présenter; mais... je suis celui qui pourrait bien réaliser votre voeux le plus cher.

Je me redressai et soupirai. Je croquai une dernière fois dans ma tablette, fis une boule du papier d'aluminium et la laissa tomber juste devant moi par terre. Alors que je m'apprêtai à me relever, j'entendis un bruit, le choc des pieds d'une tierce personne sur une surface instable. Puis une voix. Cette voix avait l'air de m'être adressée. Je suis con, évidemment qu'elle m'était adressée, vu qu'à part ce type et moi, il n'y avait personne d'autre. Je me levai donc et regardai vers l'endroit d'où me semblait être venu cette voix roque et assez calme. Il se laissa tomber de la hauteur où il c'était posé, une telle hauteur aurait dû lui casser au moins quelques côtes et une jambe. Mais, il n'avait rien et commença à s'avancer vers moi, croqua une dernière fois dans sa pomme et lança le reste à terre comme je l'avais fait avec le papier qui enrobé ma tablette de chocolat. De plus, la phrase qu'il avait auparavant annoncé était des plus étranges. Il me veut quoi ce fou ? Je le regardai en plissant un peu les yeux, la lumière du réverbère qui était prêt de lui m'éblouissant.

Ce débile fit une petite courbette des plus ridicule. Je ne pu m'empêcher de faire un léger sourire narquois, j'avais franchement envie de me foutre de sa gueule.

- Je n'ai pas de nom ni de prénom pour me présenter; mais... je suis celui qui pourrait bien réaliser votre voeux le plus cher.

Non mais vraiment, c'est qui celui-là ?

« Tu te fous de moi ? »

Je lançai un petit rire et sortis de ma poche une nouvelle tablette de chocolat. D'ailleurs, petite parenthèse à part. J'engloutis une dizaine de tablette de chocolat par jour. C'est comme ma drogue, une addiction que je ne peux contrôler. Voyez-vous, le chocolat est à base de sucre et me procure une sensation de bien-être dès que je croque dans une tablette. Le sucre ayant des effets dépendant, il en va alors de même pour le chocolat. Le chocolat, étant connu pour ces effets « aphrodisiaques » et rendrait « amoureux », moi qui ne vit que dans l'ombre, le sinistre et la terreur, le goût sucré, doux et apaisant du chocolat et la meilleure chose que je puisse me procurer. D'autres sont accrocs aux divers drogue comme l'opium, d'autres à l'alcool, moi, c'est le chocolat. Que voulez-vous, on est tous fait différemment. De plus, vu que je réfléchis sans cesse et que je suis, à mon plus grand bonheur, un génie, le sucre n'a pas le temps de se transformer en graisse vu que mon cerveau englouti tout ce sucre. Et comme je suis assez actif, je ne grossis pas. Voilà, petite parenthèse terminée.
Je croquai donc, dans cette tablette, un sourire narquois aux lèvres. Sans déconner, mais sur quel zouf suis-je encore tombé ? En cette calme, noire, et fraîche soirée, faut que ça m'arrive à moi ce genre de choses.

« Permets-moi de te tutoyer. T'es qui en fait ? Comment un guignol de ton genre peut se permettre de m'adresser la parole ? »

Je le fixai. Ses yeux dorés étaient plus que sérieux et me donnaient des frissons. Je ne sais pas qui il est et cette fois je ne peux pas me permettre de dire que je m'en fou. Il m'intrigue, son air tranquille et décontracté m’exaspérai déjà. Je ne peux pas le flinguer de suite, je dois d'abord savoir qui il est et ce qu'il me veut.
Je me passai la main sur les yeux en soupirant. Je le regardai une dernière fois et me ressayai sur le banc où j'étais auparavant installé. Je croquai dans ma tablette de chocolat et restai silencieux. Je restai sur mes gardes, les fous de ce genre, on ne sait jamais ce dont ils sont capables.
Quoi qu'il en soit, il fallu rompre ce silence désagréable et particulièrement gênant pour moi, le type qui parle souvent pour énoncer que du bla-bla.

« Tu veux que je t'accompagne à l'hôpital le plus proche mon p'tit gars ? »

Un petit croc retentit une nouvelle fois. Il était évident que je me foutais éperdument de lui. Qu'il le prenne, bien ou mal, j'en avais en même temps rien à foutre.

À peine ses paroles prononcées que l'homme monta sur ses grands chevaux en lui demandant s'il se foutait de lui. Ah ! Le démon avait oublié à quel points les humains pouvaient être aussi borné dans le réalisme. La plupart ne croyaient pas que les démons puissent existaient; pourtant c'était le cas et les Shinigamis aussi cavalaient dans les rues de Londres. Le démon allait devoir faire preuve d'une extrême persuasion avec lui, il n'en doutait pas. Il remit son chapeau sur sa tête puisque les convenances ne semblaient pas être au rendez-vous ce soir. L'humain lança un petit rire et il sortit une tablette de chocolat de sa poche. Maintenant que le démon était face à sa proie, il pouvait l'observer à sa guise. Il avait rabattue une capuche sur sa tête et remonté la fermeture éclaire tout en haut. Mais le démon pouvait tout de même voir son visage où quelques mèches blondes tombaient. Ses yeux semblaient de deux couleurs avec ce bleu pâle et l'autre plus foncé. Mais le plus frappant, bien qu'elle étaiot assez dissimulée, c'était la longue cicatrice qui barrait le visage de l'humaine. Le démon resta impassible, il avait vu bien pire à certaines époques.

Après avoir croqué dans sa tablette de chocolat, le petiot -parce qu'il fallait bien avouer qu'il n'était pas très grand par rapport au démon- lui demanda qui il était pour lui adresser ainsi la parole. Oh ! Monsieur devait être quelqu'un de haut placé pour avoir un air si hautain et si sûr de lui même. Pauvre créature, s'il savait... Aucune expression particulière ne traversa le visage du démon. Il espérait ne pas s'attacher à se maître là comme il l'avait fait avec le précédent. Rutile Turner... Il avait bien faillit le laisser en vie, mais finalement il avait manger son âme comme il se devait ! Le démon eut un léger sourire aux lèvres; vu le caractère de cet homme peut de chance qu'il s'y attache ! Il ne releva pas le terme "Guignol" que son interlocuteur avait employé, à quoi bon relever de telles broutilles ? Bientôt il serait son bras droit pour l'aider à se venger comme il le désirait tant. Ca se sentait, c'était fort et presque pestilentiel. Mais le démon aimait cet odeur âcre; au moins il ne mangerait pas une âme faiblarde comme celle de son précédent maître qui lui laissait tout faire son presque jamais se salir les mains. On aurait presque dit qu'il n'avait passé un pacte que parce qu'il s'ennuyait de cette vie. Oui, les humains étaient vraiment pathétiques... C'était amusant. Pourtant, le démon serait bientôt -il n'en doutait pas- le petit chien-chien de cet homme. Mais il se plierait à sa volonté, comme un brave petit. (:

Pendant ce temps, l'humain c'était rassit sur le banc et il le regardait. Comme le silence s'installait - comme le démon n'avait pas donné sa réponse - l'homme lui demanda s'il ne voulait pas être accompagné à l'hôpital. Oh ! Il devait certainement le prendre pour un fou. Il se ferait vite une autre opinion.

-Je n'ai pour nom que celui que mon maître voudra me donner. Je n'ai pour le moment que le visage sans de personnalité. Je serais, ce que tu veux que je sois. Tu ne comprends pas, n'est-ce pas ? Mais moi je sais ce que tu veux.

Le démon eut un sourire un peu plus grand. Il avait pour habitude de rester impassible, mais en de telles circonstances... Autant se lâcher. Se qui était sûr, c'est qu'il ne laisserait pas cette proie s'échapper. S'il lui disait qu'il était un démon, il ne le croirait sans doute pas. Peut-être devrait-il même lui tirer dessus avec l'arme qu'il cachait sur lui pour qu'enfin il comprenne qu'il avait en face de lui, la chance de se venger convenablement. Mais le jeu valait bien la chandelle. Le démon restait debout comme une statue face à l'humain qui c'était assis. Il le prenait sans doute toujours pour un fou qui déambulait dans les rues. Le mystère avait peut-être assez duré ? Il était temps de passé aux choses pratiques ?

-Je ne suis pas un fou, comme tu sembles le croire. Je suis un Démon, je peux exaucer ton vœux le plus cher en échange de ton âme.

Le démon se pencha légèrement en avant vers l'humain, avec un large sourire sur le visage. Il ne le croyait sans doute pas. En même temps... Vous rencontre souvent des gens qui se disent saint d'esprit mais qui vous lance "Je suis un Démon" ? C'est une chose peut banale. Le démon attendit quelques instant avant de se redresser et de faire deux pas en arrière. Il écarta les bras.

-Si tu ne me crois pas, tu peux toujours essayer de me tuer; mais sache que je pourrais être l'instrument de ta vengeance et t'aider à parvenir à tes fins.

Il commençait à être lourd ce type. Il se mit en face de moi et me regardait avec insistance et un sourire se dessina sur son visage. Je sais pas si c'était une blague, mais en tout cas, c'était vraiment assez hilarant. Un démon ? Ah ah ! Mais bien-sûr. Et moi j'suis quoi ? La réincarnation de Marie-Antoinette ? Mais pour qui il me prend ce type. Enfin, je restai assez stoïque et l'écoutai en essayant de ne pas rire. Enfin, il commençait à dire des choses intéressantes et à la fois gênantes. J'avoue ne pas beaucoup aimer ça. Comment savait-il pour mon désir de vengeance ? C'était ça, le hic. Ça, ça me tracassait. Il se pencha légèrement vers moi. Son sourire à la fois idiot et avec un soupçon de perversité me donnait envie de le flinguer. Alors qu'il énonça une phrase toute aussi idiote que celle qu'il avait dit auparavant, je le fixai puis je ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit rire discret et moqueur. Je le repoussai avec mon bras et me levai du même geste. Je croquai dans ma tablette de chocolat. Je me retournai, un sourire narquois aux lèvres. J'eus la curieuse envie d'ôter ma capuche. Je le fis et regardai le soit disant démon.

« Qui que tu sois... Non. Plutôt, quoi que tu sois, je dois t'avouer que t'as l'air assez étrange dans le genre. Enfin, peu importe. Mon vœux le plus cher en échange de ma malheureuse petite âme tu dis ? Mais quel genre de démon es-tu pour vouloir t’embarrasser d'une âme aussi inutile et futile que la mienne ? Ah ah, tes collègues doivent te charrier non ? »

Avec mes suprêmes talents d'acteur - ironie quand tu nous tiens - , je fis à cet homme quelque peu embarrassant un "magnifique" jeu d'acteur en essayant de m'intéresser aux divagations de ce type. Avec un air du genre : Oh la la, mais pourquoi tu veux me manger ?! Noooon !! Bref, je continuai de sourire et à me moquer purement et simplement de ce qu'il disait. En effet, je ne le croyais pas le moins du monde. Et puis utiliser une balle contre lui ? Non. Même si il ne risque rien comme il l'affirme, je ne veux pas risquer de gaspiller mon temps avec de telles sottises. Ah la la, c'est vrai qu'il faut l'avouer, niveau connerie, c'est un as ! Malheureusement pour lui, s'il y a bien un truc dont je peux me vanter, c'est le fait que je ne sois pas du tout naïf. Voyez-vous, lorsque l'on boss dans n'importe qu'elle mafia, on en voit et on en entend tellement que plus rien n'étonne. J'ai beau essayer de trouver des choses qui pourraient me surprendre, rien. Je reste toujours de marbre. Enfin, moi je pense que c'est pas plus mal. De ce fait, il est plus facile d'entendre et d'avaler les conneries de ses tâches qui me servent de subordonnées. De ces tâches, minables, comme vous préférez, il est vrai que j'en entend par centaine des conneries, du même genre, aussi absurde que le type qui se disait démon, de la part de mes hommes. Toute conneries évidemment plus ridicules les unes que les autres. Enfin, c'est sûrement mon côté génie qui ressort. Les choses doivent me paraître plus logique à moi qu'à eux. Même si j'ai une capacité d'analyse très développée, je n'arrive tout de même pas à comprendre pourquoi eux, ils n'essaient même pas de réfléchir et d'analyser les problèmes auxquels ils sont confrontés. Enfin, à part la drogue, l'alcool et les filles, un mafieux, c'est vraiment pas ce qu'il y a que plus intelligent de nos jours. Pourtant avec un peu plus d'intelligence et de jugeote et pas seulement de la barbarie, les mafieux et la mafia pourrait vite gouverner les pays où elles sont installées. Enfin, surtout, inspirer beaucoup plus la terreur et la crainte. Oh mon dieu comme ce serait beau ! Enfin, ne divaguons pas.
Je croquai une nouvelle fois dans mon chocolat. Finalement, vu que je n'avais pas vraiment grand chose à faire, pourquoi ne pas l'écouter raconter ses péripéties et ses propositions dignes d'un noble fou. Mais en effet, les démons doivent sortir surtout la nuit pour aller chercher leur proie les plus rebelles. Il est vrai que de nuit, les meilleurs proies doivent sortir. Soit quelqu'un qui vient de tuer sa femme, soit un voleur de bijoux. Ou alors, un mafieux désespéré par ses hommes et rongé par la vengeance. Ah la la. Quoi qu'il en soit, un peu de divertissement serait le bienvenue.

« Bon mon petit... Moi j'vais t'en donner un de nom ! Héhé ! Tu vas voir ! »

Je regardais autour de moi et aperçu une pierre noire brillait à la lumière du réverbère. Je me baissai et la prise entre mes mains.

« Alors tu seras.... Pierre la pomme ! Vu que t'as l'air de bien aimer les pommes. »

Je ne pus m'empêcher de sortir une connerie telle que celle-ci. Cela faisait longtemps que je n'avais pas sorti de "blague" aussi pourrie que celle-ci. À vrai dire, comme je ne dis jamais de blague...

« Non sans déconner, mon cher... Onyx, peux-tu me dire comment tu vas t'y prendre pour réaliser mon vœux le plus cher ? »

Je le regardais avec toujours ce même sourire qui disait à mon interlocuteur que je me foutais très poliment de sa gueule.

Soit l'homme ne le croyait pas, soit il le croyait. Mais ce qui était sûr... le démon devrait vraiment se montrer convainquant. Mais il ne savait pas trop comment. Peut-être aurait-il dû se montrer devant l'humain sous sa forme démoniaque animale, un loup au pelage aussi noir que la nuit dont les yeux dorés brillaient comme des lucioles. Enfin qu'à cela ne tienne, le démon c'était juré de ne pas laisser cette proie lui échapper. Si elle -la proie- ne voulait pas conclure de pacte dès ce soir, il ferait tout pour être au moins prit à son service d'une quelconque manière pour ensuite en rediscuter avec lui. Les humains, comme le démon l'avait sans doute mentionner plus tôt, étaient des créatures bien stupides. Au lieu de saisir sa chance de se venger une bonne fois pour toute, ce ridicule petit homme la laissait s'échapper en se foutant ouvertement de la gueule du démon. Que les humains étaient rationnels ! Ils ne croyaient en rien tant qu'une science ne le démontrait pas mot pour mot. C'était d'un ennui assommant. Les hommes du Moyen Âge étaient bien plus superstitieux et plus facile à attraper ! Le monde changeait... et pas forcément en bien pour les créatures des ténèbres. Le démon fit tourner légèrement son chapeau sur sa tête. Le petit humain parlait de la valeur de son âme, mais qu'en savait-il ? Il ne la voyait pas, son âme. Elle avait bien plus de valeur et de goût que sa misérable petite personne, c'était certain. Et dire que le démon allait sans doute servir un humain comme celui-ci. Mais il trouvait qu'il était à son goût. Au lieu de le charrier, ses "collègue" comme le disait l'humain, devraient plutôt l'envier. Il y avait de très bonnes âmes dans Londres, mais elles n'étaient pas forcément trempée par la vengeance ou quelque chose qui ferait passer un pacte.

Le démon choisi de ne rien répondre sinon de continuer à sourire. Il restait immobile devant l'homme. Il n'avait pas voulu sortir son pistolet pour lui tirer dessus, preuve qu'il ne le croyait pas. Sinon, il aurait su qu'il n'y avait aucun risque de mort ni de gâchis pour ses balles. Le démon la lui aurait rendu. Finalement, l'humain déclara qu'il allait lui donner un nom. Fort bien ! C'était un pas en avant dans le contrat; il ne s'en rendait peut-être pas compte mais il c'était presque engagé à moitié. Il jeta un coup d'œil au alentour et lança pour rire, sans doute, qu'il s'appellerait Pierre la pomme. Le démon quitta son impassibilité pour froncer les sourcils, légèrement surpris. Les pommes c'étaient bons... mais de là à l'appeler Pierre la pomme. Il ne dit rien, il ne montra rien, mais fut plutôt content que l'humain se ravise pour le nommer "Onyx". C'était pas mal ! Ca avait du charme; comme les pierres précieuses qui s'appellent onyx également. Elles sont noirs et brillantes. L'humain lui posa alors une question avec un sourire sur son visage. Onyx leva un sourcil. Oui, il ne le croyait vraiment pas. Mais quitte à passer pour un fou, il devait tout de même lui donner des explications. Onyx, car il s'appelait ainsi maintenant, rendit son sourire narquois à l'homme à la cicatrice. Parce que maintenant qu'il avait enlevé sa capuche... On pouvait voir que le pauvre était sérieusement amoché.

-Hé bien, ça c'est à toi de me l'ordonner. Je chercherai des informations pour toi, je tuerai pour toi. Il suffit de passer un simple pacte avec des règles précises et je ferrais tous ce que tu m'ordonneras de faire. Je serais comme vous dites, les humains... ton chien-chien. Mais en échange, je mangerai ton âme. Et détrompes-toi, elle semble fort gouteuse.

Onyx recula de quelques pas, afin de ne plus être au milieu de ce cercle de lumière formé par le réverbère. Il se plongea dans la pénombre. L'on pouvait tout de même capter son ombre sur le sol ainsi que les traits de son visage pâle et de ses habits et son chapeau qui se découpaient dans le noir. Le démon cessa de sourire, il reprit son apparence impassible et posa sa main aux longs ongles noirs sur son chapeau. Il ne lui restait qu'à faire quelque chose pour prouver à cet humain qu'il n'était pas un homme ordinaire. Ca serait pratique que quelque chose se passe... Maintenant... Tout de suite... C'était peut-être trop demandé. Onyx reprit la parole:

-Si tu ne me crois toujours pas, permets-moi au moins d'être à ton service.Tu verras bien que je suis plus efficace qu'une humain ordinaire.

À peine eut-il finit sa phrase que des bruit de pas retentirent dans la rue et sonnèrent comme une cacophonie aux oreilles d'Onyx qui gardait quelques sens de sa forme démoniaque. Il tourna la tête vers la droite pour voir arriver deux hommes à l'angle d'une rue. La nuit à Londres était toujours mouvementée pour ceux qui osaient traîner dans les rues. L'un des homme donna un coup de coude à l'autre et pointa l'humain et Onyx du doigt. Le démon le fixa de ses yeux jaunes alors qu'ils avançaient. Ils n'avaient pas l'air très net. Peut-être l'occasion en or de prouver qu'il n'était pas un fou. Onyx s'avança légèrement pour venir se placer juste à côté de sa proie. Il ne la laisserait pas s'échapper et il ne la laisserait pas se faire tuer même si le pacte n'était pas encore passée. Il tenait à s'amuser un peu, depuis le temps. Les deux hommes s'approchèrent et l'un deux glissa une main sous son manteau afin de tirer en direction d'Onyx en premier. Ils se disaient sans doute qu'il n'était pas très important et qu'il s'occuperait de l'autre ensuite; après quelques douces paroles. Le démon attrapa habilement la balle entre son indexe et son majeur et la lança en l'air pour la rattraper dans la paume de sa main.

-Vous avez perdu ceci, il me semble.

Onyx lança cette dite balle en visant la tête de l'homme qui avait tiré.

Ordonner de tuer des gens pour moi ? C'est ce que je fais déjà, depuis que je suis chef de ma la mafia Anglaise. Donner des ordres, c'est ce que je fais de mieux. En plus, ça tomber bien, car j'adore ça. Donc, là, pour l'instant, il ne me paraissait, pas du tout convainquant. À vrai dire, j'avais envie de le baffer, même si cette envie s’estomper peut à peu pour faire paraître plutôt de la moquerie à son égard. Sérieux, comment pourrais-je le croire une seule seconde ? Une preuve de la vérité qu'il dénonce, c'est cela dont j'aurais besoin. Un démon qui voudrait manger mon âme... En y réfléchissant bien, si ce qu'il dit est vrai, j'aurais pas l'air d'un con ! Mes moindres faits et gestes, surveillés par ce démon qui à la moindre maladresse de ma part, effacerait tout. Non en fait, ça avait ces bons côtés, d'avoir un démon. Puis pour moi qui ne peut pas vraiment compter sur la paradis pour pouvoir me reposer... Un allé simple pour le rien ce serait peut-être pas mal plutôt que de cramer en enfer.
Il recula, un peu, pas trop. Il me regardait avec ces yeux luisants sous la lumière du réverbère qui lui faisait comme une auréole sur la tête – ce qui était par ailleurs tout à fait ridicule – . Qu'il en soit ainsi, c'est demandé si gentiment. Je ferais de toi, mon garde du corps personnel. Ce sera en effet un bon moyen de me montrer de quoi il est capable. S'il peut faire des tours de magie, ou pas. Je n'accorde aucune important à ce qu'il me demandera en échange. Ce qui m'importe, c'est s'il est vraiment capable de sauver la mémoire de Matt, jusqu'à où pourra-t-il aller pour manger, engloutir, dévorer mon âme avec fougue et délice. Néanmoins, je ne pourrais pas accorder le simple faux pas de sa part. Le simple geste démesuré et irréfléchi. Si c'est vrai qu'il est un démon aux pouvoirs surnaturels, il doit être parfait.
Hop là, je m'emporte. Je divague dans quelque chose qui n'est sûrement, pas comme on dit. Pourquoi devrais-je perdre plus de temps ici ? S'il veut venir, qu'il vienne, on s'habitue à son aura si inhabituel.

Quelques bruits de pas. Quelques bruits de trop.

Kss Ksss Ksss. Clap clap clap.

Je regardai en face, des silhouette noirs se dessinaient doucement sur la ruelle mal éclairée. Ils nous pontèrent du doigt. Je glissai ma main entre mon manteau et mon gilet et la posai sur mon revolver. Je le fis doucement glisser en dehors de son étui et plaçai avec précaution mon bras parallèle à mon corps. Je fronçai les sourcils.
L'un des hommes tira sur Onyx qui rattrapa la balle de plomb entre ses deux doigts. Je fis de gros yeux. Magnifique. En effet, quel jolie spectacle. La petite balle coincée laissa échapper une légère fumer. Un sourire se dessina sur mon visage. Rien que ça, ça dépassait toute les lois de la physique établies par l'humain jusque là. Il visa avec perfection entre les deux yeux de l'homme qui avait tiré et avec la même force que s'il avait un flingue entre les mains, il le tua. J'avais mon homme. Je grinçai des dents et sortis une nouvelle tablette de chocolat de mon manteau de cuir rouge. Je déchirai le papier d'aluminium qui l'entourait et croquai une fois dedans.

Croc comme aurait si bien le chocolatà l'arôme sucrée si douce.

Je m'approchai d'Onyx, toujours un petit sourire sadique à mes lèvres. Que dire de plus à part : J'accepte le pacte. Tue-le dernier. Ce serait simple, court, classe, captivant et surtout ça aurait beaucoup d'impact. Pas que par rapport à vous, cher lecteur bien trop curieux. Non, je dirai, un gros impact sur ma vie et sur ce que j'allai advenir. Mais qu'il en soit ainsi. Matt, attends-moi encore un peu.

« J'accepte le pacte. Après avoir récolter des informations de l'autre type, élimine-le. »

Ah ah ah !! Cette phrase résonnait dans ma tête comme une symphonie. Non, un requiem. Le mien. Mais, celui de Mozart sonnait dans la tête des gens comme quelque chose de triste. Un désespoir, un dernier cri. Moi le mien il était beau. Il signalait la fin de toutes ces nuits passaient à faire ces horribles cauchemars qui me hante. Revoir les yeux de Matt me dire ses derniers mots. La fin de toutes ces minutes passaient à foutre la main et tuer son assassin. Oh mon dieu, mon dieu.

J'étais heureux.

Heureux de pouvoir enfin penser que cela aurait une fin. Heureux et convaincu de penser que peut-être, de là où est Matt, il est fier de moi. Je n'échouerai plus jamais.
Ma cicatrice me piquai. Cela faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas lancer de la sorte. Je clignai des yeux et mis ma main sur la partie gauche de mon visage.
Le bonheur m'était vraiment inaccessible.

L'homme qui avait tiré s'effondra comme un pantin sur le sol et le dernier prit la fuite comme un lapin apeuré. Il jeta un coup d'œil vers l'humain qui n'avait pas raté le spectacle et qui s'avançait derrière lui. Le croyait-il maintenant, ou bien restait-il certain qu'il n'était qu'un malade mentale échappé de l'hôpital ? Un sourire amusé étira les lèvres du démon et son futur maître, il le savait maintenant, lui dit qu'il acceptait le pacte. Bien sûr, qu'il acceptait ! Qui serait assez fou pour refuser ça, pour réaliser se qui lui tenait le plus à cœur ? Onyx se retourna vers son maître pour conclure le pacte, mais déjà il lui donnait un ordre. Ah ! Ca ne serait pas facile tous les jours avec un maître comme celui-là, il le traiterait certainement comme son petit chien. Mais tant pis, Onyx avait l'habitude. Les démons obéissaient toujours aux ordres de leur maître, alors oui, on pouvait les comparer à des petits chiens. Onyx eut un large sourire: Récolter des informations au dernier homme qui venait de prendre la fuite et le tuer. Un jeu d'enfant. Ils concluraient le pacte plus tard et son âme serait à la merci des dents d'Onyx. Bientôt, bientôt... Le démon s'inclina parfaitement et remit son chapeau sur sa tête avant de se mettre en route pour rattraper le fuyard. Il n'était pas aller bien loin le petit lapin. Onyx planta ses longs ongles dans son cou et susurra quelques paroles à son oreilles, parlons inaudibles. Le pauvre humain poussa quelques cri affolé. Mais qui l'entendrait ici ? Personne ne pouvait l'entendre crier, dans cette sombre ruelle.

-P...Pitié !! Je... je ne sais rien de... On est membre d'un gang... C'est tout. Je juuuuuure !

Pitié ? Onyx pencha la tête sur le côté et sourit. Il enfonça un peu plus ses ongles dans le cou de sa victime. Il avait vraiment l'air terrorisé dans la pénombre, mais disait-il vraiment tout ? Les démons ne mentent pas, mais les humains si, toujours. Onyx attendit quelques minutes qu'il eut finit de gueuler comme un dément. Il dit également que leur cachette, dans un coin reculé de la ville, contentait une belle somme d'argent et qu'il les amènerait s'il le laissait en vie. Mais ne lui avait-on pas donné l'ordre de le tuer ? Onyx reprit son aire impassible, presque calme, et plongé ses doigts dans les artères du cou de sa victime. Le sang gicla un peu sur son visage et il laissa tomber la pauvre victime sur le sol. Onyx le laissa là, le pauvre petit. Il rejoignit son futur maître et s'inclina de nouveau devant lui.

-En passant un contrat avec moi, vous êtes bien certain de vouloir que votre âme repose dans le néant, nul part, ni dans l'enfer ni au paradis ? Sans personne pour l'éternité ? Si c'est le cas, alors dites moi quelles sont les conditions à respecter... Pour ma part, j'obéirais aux ordres jusqu'à se que vous atteignez votre but. Et je mangerais votre âme.

Onyx eut un sourire. Combien de fois avait-il répété ce petit discours à chacun de ses futurs victimes ? Il essuya le sang qui était venu se coller à son visage et essuya sa main sur son long manteau noir. Ses yeux dorés fixèrent l'humain d'un air étrange. Il attendait ses conditions, mais avant toute chose, il lui fallait au moins son nom, n'est-ce pas ? Après ça, le contrat serait parfait. Il ne restait plus qu'à le seller par un sceau.

-Et quel est votre nom, Mister ?

[Désolée du retard, et c'est vraiment nul. u_u]

En essayant tant bien que mal de soulager la douleur qui était du côté gauche de mon visage en me mordillant la lèvre. En fait, je souriais tellement peu, que la crispation de mon visage dès que ma bouge voulait afficher ne serait-ce que le plus léger des sourires me faisait souffrir. Mais comprenez-vous combien j'étais heureux. Grâce à ce monstre, j'allais pouvoir venger Matt et enfin pour croupir dans le rien à jamais. Je regardais la scène d'un regard changé et amusé. Nous allons pouvoir faire de grande chose lui et moi !

Qu'il en soit ainsi, après avoir tué l'homme et après avoir récolté quelques informations assez importantes pour la suite, il se retourna vers moi et fit une légère courbette. Je n'avais pas l'habitude de ce genre d'agissement envers-moi. Cela devait se percevoir dans mes yeux un peu surpris mais toujours aussi amusés par la situation.

-En passant un contrat avec moi, vous êtes bien certain de vouloir que votre âme repose dans le néant, nul part, ni dans l'enfer ni au paradis ? Sans personne pour l'éternité ? Si c'est le cas, alors dites moi quelles sont les conditions à respecter... Pour ma part, j'obéirais aux ordres jusqu'à se que vous atteignez votre but. Et je mangerais votre âme.

« C'est parfait. Je ne vois rien d'autre, tu as l'air digne de pouvoir me servir de garde du corps. Digne d'être un bon chien fidèle. Digne de manger mon âme le contrat achevé. Et comme j'ai un allé direct pour l'enfer, autant que ce soit pour le néant, n'est-ce pas ? Même si pour ta part, tu ne dois pas vraiment avoir d'avis sur la question. Bref, ne bataillons pas plus et scellons ce pacte. »

Il posa une question. Une bonne question avant que je tire un trait sur ma vie déjà passée.

« Je suis Mihael Keehl. Ce nom aussi complet doit évidemment rester entre nous. Dans le milieu et depuis petit on m'appelle Mello ou 'M'. Pour toi, maître est le choix le plus judicieux pour m'adresser la parole. »

Dans la nuit, dans la lumière des réverbères, il perdit sa vie d'avant. N'avait plus d'avenir, plus de passé. Il ne vivrait désormais plus que dans le présent.

[ Fin du RP ♥ ]

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