Nate longeait les rues de Londres. Il n’avait croisé que peu
de personnes plus ou moins louche mais il ne s’en souciait guère. Il regardait
la lune qui éclairait la sombre ville. Il avait fini depuis quelque temps déjà
son service mais était allé regarder quelque temps, les étoiles à Hyde Park.

Déjà, Nate aimait les étoiles. Il passait son temps à les observer, lire des livres
sur les cieux et étudié des cartes céleste. Depuis un certain temps Nate
regardait toujours autant les étoiles, mais plus de la même manière. Depuis qu’il avait rencontré l’ange dont il avait été épris, quand Nate regardait les étoiles, il pensait immédiatement aux yeux de Nighty. Il revoyait ses yeux brillants qui avaient éclairé son sombre cœur tels des étoiles éclairant le sombre ciel. Nate se promis qu’un jour, il emmènerait Nighty à Paris, ils iraient à la tour Eiffel, touché les étoiles.

Il était passé par le magasin d’Undertaker qui lui avait conseillé d’acheter des fleurs pour faire plaisir à son ange. Nate s’était emporté, disant que jamais il n’achèterait jamais de fleurs pour qui que ce soit, que c’était contre ses principes et que jamais ce genre de cadeau ne plairait à Nighty.

Il regarda le bouquet de roses qu’il tenait à la main.
* Foutu croquemort *


Il voulut passer sa main dans ses cheveux mais aucune de ses mains n’était libre. Comme il ne voulait lâcher ni son katana, ni le bouquet, il lança, avec une aisance défiant le raisonnable, le bouquet en l’air et eut tout juste le temps de se coiffer un peu, avant de rattraper le bouquet.
Nate avait appris étant jeune, à ‘contrôler’ en quelque sorte la gravité. Il savait
exactement avec quelle force et quelle puissance lancer un objet pour qu’il
retombe au moment voulu. Il savait aussi à quelle vitesse tombait un objet.
Cela lui était d’un grand secoure dans ses combats.


Il arriva près de l’endroit où il avait rendez-vous avec Nighty. Nate ne l’avait pas vu depuis quelques jours déjà et la revoir le rongeait d’impatience. Depuis qu’elle l’avait embrassé, Nate avait du mal à se séparé d’elle. Les sentiments qu’il ressentait pour l’ange étaient nouveaux pour lui et ça devenait presque obsessionnel. Un peu comme ce que eux, humains, appelait « être accro ». Mais Nate savait vivre, penser à autre chose, rigoler, s’amuser sans Nighty, là n’était pas le problème. Le problème était que dès qu’elle se trouvait loin de lui, les heures était longue quand il ne s’amusait pas.
Il avait pensé à elle toute la journée et avait du mal à croire qu’il n’avait qu’à traverser le boulevard, pour rejoindre sa bien-aimée.

Nate se força de ne pas courir, marchant lentement pour ne pas se précipité. Il regardait partout sauf au bout du boulevard, de peur de gâcher les retrouvailles en la voyant trop vite, de peur qu’elle ne soit pas là. Et tandis qu’il essuyait du regard les maisons, il stoppa net.


Birdie, ou Nighty comme elle aimé être appelé, habitait dans une maison, si on peut appeler ça comme ça, déplorable. Elle lui avait souvent dit qu’elle n’aimait pas son habitation et Nate qui l’avait déjà visité, avait approuvé. Mais Nate, qui habitait dans le monde des shinigamis depuis toujours, aussi loin qu’il pouvait s’en souvenir, ne pouvait emmener Nighty dans son monde et ne voulait pas allé vivre chez Nighty pour autant.
En voyant la maison, Nate eu une idée.
Il ne pouvait pas emmener Nighty dans son monde et ne pouvait pas allé vivre
chez elle. Mais peut-être que si il lui achetait une maison… Il traversa la rue avec hâte et regarda le nom de la personne vivant dans cette demeure qu’il avait adoré au premier coup d’œil.
Monsieur Grandsowrd.
Ce nom lui disait vaguement quelque chose. Il était sûr de l’avoir vu quelque part.
Il l’avait lu aujourd’hui sur la liste de personne à faucher mais il n’avait pas eu le temps de juger son âme. C’était un vieil homme veuf qui n’avait aucun enfant ni personne à qui léguer sa maison. Nate pouvait donc facilement récupérer la maison.

Mais Nighty allait elle l’aimé ?
Cette maison avait l’aire grande et toute seule, elle allait surement s’ennuyer.
Devait-il habité avec elle ? A cette pensé, il fit une grimace. Il se
connaissait mieux que personne et habiter avec quelqu’un dans un quartier
populaire de Londres n’était certainement pas adapté pour lui.


Il regarda la demeure, sans tournée la tête, sans même savoir si Nighty le voyait ou pas. Si elle était là ou pas. Il décida de lui en parler, savoir ce qu’elle en pensait. Après tout, peux-importe ce qu’elle dirait, Nate accepterait. Il espérait simplement qu’elle n’allait pas trop précipité les choses. Même si il était fou d’elle, un mariage était impensable.

Tout dans un mariage lui était insupportable.
Revêtir un costume, ne pas rougir devant la mariée, devoir prêter serment
devant dieu, devoir dire qu’il ne se séparerait d’elle jusqu’à que la mort les
sépare…


D’abord, il était hors de question pour Nate de revêtir un vrai costume, à sa taille.
Il ne pourrait en aucun cas, ne pas rougir et ne pas bégayer devant la splendeur de Nighty, dans une magnifique robe blanche. Il ne pourrait pas non plus prêter serment devant dieu puisqu’il ne croyait pas en dieu. C’était un shinigamis, Nighty était un ange. Comment pouvait-il penser qu’il y avait un dieu quelconque après tout ce qu’il avait vu ?!
Enfin, comment pouvait-il promettre qu’ils resteraient ensemble jusqu’à que la mort les sépare ? Nate n’avait aucunement l’intention de laisser la mort
les séparé et il comptait bien rester tout l’éternité avec elle sans jamais s’en
séparé, même quand elle ne pourra plus le supporter. Puis Nate lui avait déjà promis qu'il resterait avec elle. Juste après leurs premier baiser. Enfin, le deuxième.


Nate, depuis le jour où il lui avait promis de rester avec elle pour l'éternité, n'avait pas joué quelqu’un d'autre. Il avait juste été lui-même tout le temps, lui répétant sans cesse qu'il pouvait changer du tout au tout pour elle. Enfin presque.

Il regardait donc la demeure en oubliant toute notion du temps. Puis, au bout d’un certain temps, il se rappela qu’il avait rendez-vous avec Nighty. Il serrait les roses dans ses mains et son katana dans l’autre.

Il n’osait pas se retourner.

Il n’avait pas remarqué, jusqu’à présent, la présence de l’ange qui était proche. Maintenant qu’il se concentrait, il senti qu’elle était là depuis un
petit bout de temps déjà. Il rougit légèrement, espérant qu’elle ne l’avait pas
vu, bien qu’elle soit juste au bout du boulevard noirci par la nuit et fit mine de
ne pas s'être rendu compte de sa présence, bien qu'il se soit soudainement redressé.



[HRP// Disons que je n'ai pas compté mes lignes. ^^ Bonne
chance! Prend ton temps]

Nate en eut le souffle coupé. La beauté de Nighty l’éblouissait. Sa robe était somptueuse mais n'était rien comparé à son visage! Il fit un pas en arrière et lui qui était habituellement si agile, perdit son équilibre et faillit tomber. Quelle splendeur ! Il s’avança vers elle en priant le ciel que la nuit cacherait sa peau devenu vermeille. Nighty le vit et lui adressa un sourire. Nate sourit de même. Il s’approchait et se planta devant elle.

Comme il ne savait quoi dire, il resta silencieux et une soudaine envie de l’embrasser lui vint. Nate s’avança lentement vers elle quand il vit derrière l’épaule de Nighty, un homme.
Un humain.
Il observait la scène avec attention et ne semblait pas avoir remarqué qu’il était à découvert. Il s’avançait lentement vers le couple, un couteau à la main, fixant l’ange. Quand Nate vit le regard de l’homme au couteau fixé sur Nighty, Nate n’eut pas le temps de réfléchir. Il sauta par-dessus Nighty et se dressa devant l’individu. Puis, fonça sur lui et sans que l’homme put bouger, Nate lui transperça la poitrine. Le corps inerte de l’homme tomba par terre. Le sang resté sur le sabre de Nate goutait sur son visage.
Nate ne bougeait plus. Il brandissait sons sabre comme si l’homme était toujours au bout de la lame et les cheveux blanc de Nate cachait ses yeux. Pourtant, on pouvait voir les larmes coulé sur ses joues redevenu blanche. Des larmes ressemblant à des perles. De belles larmes exprimant la tristesse. Nate tournait le dos à Nighty et ne voulait pas qu’elle le voit ainsi.
*Il l’aurait tué. Elle serait morte. *

Se dit-il. Mais ça ne suffisait pas. Nate n’avait jamais ressenti la peur et il ne l’avait pas ressenti cette nuit-là. Il avait ressenti un profond désespoir, voyant l’homme, pensant que cette lame le séparerait à tout jamais de Nighty. Il avait protégé sa bien-aimé en tuant cette assassin, Nate le savait très bien et il était heureux de savoir qu’elle était juste là, derrière lui, vivante. Mais Nate savait autre chose. Autre chose qu’il n’avait jamais dit à Nighty.

Nate adorait son ‘métier’ de dieu de la mort. Bien sûr, pas autant que la jeune ange. Il n’avait jamais désobéi aux lois et aux règles de son monde et même si il faisait souffrir ses victimes, elle était toutes sur sa liste de personnes à faucher. Hors, l’homme qui était à ses pieds, n’était pas sur la liste et Nate avait commis une infraction aux lois de son monde. Il allait être sévèrement puni, voir banni et Nate ne voulait pas s’abaisser au rang misérable de Grell Sutcliff. Bien entendu, si quelqu’un d’autre qui n’était pas sur la liste attaquait encore Nighty, il tuerait cette personne, liste ou pas, sans hésiter. Il préfèrerait être banni que de ne plus la voir. Que de ne plus voir ses yeux.

Mais Nate était quand même choqué. Bouleversé. Il avait dû, en moins d’une minute, faire un choix entre les deux choses qu’il aimait le plus au monde et ça n’a pas été un choix très difficile. Mais après, il faut pouvoir en assumer les conséquences et ça… C’est cela qui allait être dur pour le jeune shinigamis. Assumé. Il regarda les gouttes de sang coulé une à une, essayant de sécher de sa manche de chemise trop grande, espérant que Nighty ne s’en rendrait pas compte.

Il rangea le katana dans son fourreau et, en silence, regarda une dernière fois l’homme devant lui. Le film de la vie de l’homme défilait devant ses yeux et Nate pu constater que cet homme n’était qu’un sanguinaire qui n’avait fait que tuer pour le plaisir. Mais savoir qu’il avait tué un tueur en série ne le réconforta pas pour autant. La seule chose qui le réconfortait plus que tout. La seule chose qui faisait qu’il était heureux de voir cet homme mort, c’était la personne qui était derrière lui.
La seule.
Celle dont le cœur battait encore. Il en sourit de bonheur et se tourna vers elle, le cœur battant, oubliant tout ce qui venait de se passer, pensant uniquement à embrasser le bel ange qui se trouvait debout devant lui. Il s’approcha d’elle et en un bond, se trouva à quelque centimètre d’elle. Il s’approcha doucement, hésitant et l’embrassa, avec une pointe de souffrance.

Il failli tomber quand Nighty l’attira vers lui pour l’embrasser. Il rompit le baiser, collant son front à celui de Nighty. Il la regarda les yeux qui étaient à quelques centimètres à peine des siens. Il en était certain, il n’avait pas fait d’erreur en tuant cet homme. Il le savait déjà mais maintenant, il en était certain. D’un sourire, il l’embrassa sur la joue et se décala. Maintenant loin de tout ce qui venait se passer, il sourit à l’ange, n’osant pas trop la regarder tellement il l’a trouvait belle. Il passa sa main sur la nuque, et en rigolant un peu d’un air gêné, il bégaya:

«- Euh je t’ai ramené des… enfin, je t’ai acheté… Voilà, je t’ai pris des fleurs. Mais tu n’es pas obligé de les prendre, c’était juste pour… Tiens ! »

Il lui tendit le bouquet de roses. Rose. Comme ses cheveux. Comme ses yeux. Qu’est-ce qu’elle était belle ! Ça changeait de la suie qu’elle avait habituellement sur les joues, même si, personnellement, cela ne dérangeait pas du tout Nate. Puis cette robe. Nate était gêné qu’elle porte une robe d’ange mais finalement, Nighty la portait tellement bien que Nate en était sidéré et en oublia la provenance. Il se regarda et se senti mal à l’aise. Lui n’avait pas fait d’efforts particuliers… Il c’était débarbouillé un peu mais il n’était pas coiffé et avait mis les même habille que d’habitude. Quelque part, ne pas être coiffé lui était favorable puisque ses mèches argenté tombaient sur ses yeux qui permettait de caché qu’il avait pleuré.

Il lança un dernier regard de dégouts à l’homme par terre et pris Nighty par la main. Il s’approcha, d’elle, déposa un baiser délicat sur sa bouche et une nouvelle fois sur sa joue. Il se colla contre elle et lui souffla à l’oreille, en un murmure :

« - Je ne veux plus vivre ça. Que dirais-tu que je t’offre quelque chose ? Pas un bouquet. J’ai quelques économies de côtés. Je voudrais t’offrir une maison. Une grande et belle maison, digne de toi. Comme ça, je n’aurais pas à te donner rendez-vous dans une rue pleine de… de… »

Il ne finit pas sa phrase, pensant à cet homme. A son couteau. Une fois ses souvenirs ravalé il reprit.

« - Je t’offrirais une belle maison, et peut-être… Si tu veux bien, je… Je pourrais venir de temps en temps, pour te voir. Après mon service par exemple ! »

En faisant très attention à ne pas lui faire mal avec son sabre, il passa ses bras autours de son cou, et ne lui laissant pas la possibilité de lui répondre, il l’embrassa. Senti dans le dos de Nighty, deux légères entailles. Il sut immédiatement ce que c’était. Mais il se fichait bien des cicatrices de Nighty. Elle aurait pu avoir une énorme cicatrice sur le visage, Nate s’en ficherais. Il l’aimait. Pas parce qu’elle était belle. Parce que c’était elle. Il continua à l’embrasser, sans faire attention aux cicatrices. Les lèvres de Nighty étaient froides et fine. Ses cheveux sentaient bon, d’une odeur différente de d’habitude. Elle a dû prendre un temps fou à les laver vu la longueur.

Il sourit à cette idée. Elle s’était rendu compte pour lui. Elle s’était lavée les cheveux pour lui. Elle l’aimait aussi. Quelle plaisir d’avoir des sentiments aussi fort partagé. Il pensa à son bouquet piteux et se dit que lui aurait dut faire plus d’efforts. Il pensa à tous les efforts qu’avait dut faire Nighty pour lui et senti un sentiment de culpabilité l’entouré. Il brisa son baiser pour qu’elle puisse répondre à sa proposition, son cœur battait à tout rompt. Il devait avoir l’air ridicule. Tant pis, autant aller jusqu’au bout, quitte à se faire ridiculiser. Quitte à ce qu’elle rigole. Si elle rigolerait, ça lui procurerait un immense bonheur, même si ce serait pour rigoler de lui.

Birdie était toujours dans les bras de Nate quand elle lui dit :

« -Tu sais Nate, tu peux venir me voir quand tu veux ! Je vais rendre ma maison acceptable.. Je ne veux pas que tu jettes ton argent par les fenêtres en m'achetant une maison.. Je n'ai pas besoin de ca.. Je ne suis pas sûre que les Shinigamis roulent sur l'or, si..? »

Nate la regarda dans les yeux puis se mit à rire aux éclats. C’était bon de voir que la personne à qui vous tenez le plus, tenait à vous également. Il la regarda dans les yeux. Longtemps. Qu’elle était belle quand elle essayait de le contredire. Sa beauté était toujours présente, bien sûr, mais autant trouver une raison de la voir. Cela aurait pu vexer n’importe qui, de voir quelqu’un refuser un cadeau mais Nate ne se vexait pas pour ça. Surtout qu’il n’en faisait pas souvent des cadeaux. Il eut un sourire joueur.

Nate avait des collègues radins, qui comptait le moindre sous. Ils demandaient des congés payés, mes heures supplémentaires payés, et même des repas payés. Nate n’avait que faire de tout cet argent et lui ne demandait rien mais ce qui va aux uns, va aux autres. Nate avait donc des enveloppes d’argents qu’il collectionnait, sans savoir quoi en faire. Le dépenser pour l’échanger contre des objets encombrants lui était inimaginable. Le donner à ses collègues leurs ferais trop plaisirs et Nate n’aimait pas faire plaisir, à part à Birdie bien entendu. Il n’achetait que le minimum et tout le reste restait dans les enveloppes, souvent pas encore ouvertes. Le dépenser pour acheter une maison à Nighty était un très bon moyen de se débarrasser de ses liasses de billets et de faire plaisirs à Nighty. Il n’avait que faire de l’argent et même si Nighty avait raison en disant que les shinigamis ‘ne roulaient pas sur l’or’, il n’avait aucune raison d’en tenir compte.

Il finit par s’éclaffer.

« - Mon cœur, je vais reformuler ma phrase, je crois ne pas avoir été clair. Quoi que tu en pense, je t’offrirais une maison. Quoique ça me coûte, je te l’offrirais. »

C’était la première fois que Nate appelait Nighty « mon cœur ». C’était aussi la première fois que Nate imposait quelque chose à Nighty. C’est pourquoi il avait bien choisi ses mots. Il ne voulait pas qu’elle réponde tout de suite. Son cœur battait de plus en plus vite et Nate, toujours souriant, séchant ses dernières larmes, se demandait comment elle allait le prendre. Nighy n’était pas du genre à se laisser faire.

Nate non plus.

Il resserra son étreinte brusquement et la colla contre lui, un sourire aux lèvres. En la rapprochant de lui aussi vite, il eut un tintement provenant de l’intérieur de la boite métallique qui se tenait dans la poche de Nate. Nathan eut le rictus de l’écarter de lui aussitôt, comme pour éloigner Nighty de sa poche. de cette boite. Cette boite dont seul Nate connaissait son contenu. puis, se rendant compte du geste inqualifiable qu’il venait d'avoir, lâcha Nighty,
Honteux,
les joues rosissant légèrement. Haineux envers lui-même, il se dit qu'il ne la mériterait plus jamais après ça.

Nate ne la regardait pas dans les yeux. Il avait honte. Il redoutait maintenant une question. La seule. Celle à laquelle il ne pouvait pas répondre.

- Qu'est-ce que c'est? Demanda t-elle.

Cette question. Que pouvait-il dire? Elle ne comprendrait pas. Elle ne pouvait pas comprendre. Il ne lui avait jamais expliqué.

Il ne parlait jamais de son passé. Il n'en voyait pas l'intérêt. Son passé n'avait rien d'intéressant. D'ailleurs, c'est comme s'il n'avait jamais eu de passé. Comme son passé avait commencé le jour où il avait rencontré Nighty. Ce jour où il lui avait promis que si elle en avait marre de lui, il partirait. Ce jour-là.

Pourquoi se mentir, Nate ne voulait pas partir. S'il avait le courage, la force et l'égoïsme de le faire, il s'accrocherait à elle sans jamais la laisser partir. Sans jamais la quitter. Mais il n'avait ni la volonté, ni l'égoïsme de faire une telle chose.

Il pris une grande inspiration, sorti la boite métallique et après une seconde d'hésitation, l'ouvrit. C'était la première fois qu'il montrait le contenu de cette boite et ça devait être un spectacle décevant pour quelqu'un qui ne pouvait pas comprendre la signification de cette boite. A l'intérieur, il y avait une photo jauni par le temps, corné, montrant un petit garçon debout, souriant. Au-dessus, il y avait une croix accrochée à une chaine en or.

Au bout d'un moment, prenant soin de ne pas croiser son regard, il referma la boite et la rangea, se répétant qu'elle ne pouvait pas comprendre. Qu'elle allait penser qu'il avait un gosse, qu'il était croyant ou d'autres conneries dans ce genre. Elle ne pouvait pas comprendre.

Il s'adossa au mur de briques froides. Comme le sol pouvait devenir intéressant quand on ne voulait absolument pas lever la tête. Il souffla:

- Je peux t'expliquer si tu veux. Tu...

Il ne pu finir sa phrase. S'il avait dit ne serais-ce qu'un mot de plus, il se serait mis à pleurer. Dans le silence de la nuit froide, adosser à la façade froide, assis sur le pavé froid, il se dit que si elle voulait partir après ce qu'il lui avait fait, il devait la laisser partir sans qu'elle n'est de remord. Tout ce qui n'était pas elle, était froid.

*Alors Naty? T'es content de toi? Bravo! T'aurait pas pu faire mieux. Pleurer devant elle, puis la pousser et ensuite lui faire penser que t'as un gosse. T'es pathétique mon gars, pathétique.*

La moindre des choses après ça, s'il l'aimait vraiment, ce serait de lui raconter. Mais peut-être n'avait elle pas envie d'entendre. Peut-être voulait-elle partir. Il attendit sa réponse en priant les dieux que si elle partait, elle le tuerait d'abord. Ce serait mieux. Mourir. Ne plus souffrir de ce qu'il lui a fait. Ne plus jamais devoir se dire que c'était lui et uniquement lui qui avait tout gâcher. Tout ça pour une boite.

* Si elle veut encore de moi après ça, je jure que je lui achèterais la maison du vieux là-bas. Je jure de ne plus jamais lui faire de mal. Je jure de ne jamais la faire souffrir.*

Il osa enfin la regarder dans les yeux. Faisant tout son possible pour ne pas montrer son désespoir. Puis voyant les yeux de Nighty il laissa tomber sa tête en arrière, ferma les yeux et senti les briques froides sur ses cheveux. Puis se murmura à lui-même:

- Je ne la mérite pas.

Un miracle. C'était un miracle. Elle devait surement avoir des tendances masochistes pour rester avec lui. Quel importance? Tout ceux qui connaissait l'amour avait des tendances masochistes de toute façon. Et puis, elle était avec lui. Maintenant, il se devait de lui expliquer.
Elle s'était assise à côté de lui et lui avait effleuré le bras. Elle l'avait embrassé et lui avait parlé avec une gentillesse extrême. Cela l'avait apaisé. Il n'avait toujours pas ouvert les yeux. Il prit une grande inspiration et commença.

-'' J'étais jeune. Je ne te connaissais pas encore. A l'époque, j'aimais pas Londres. Puis j'ai rencontré une femme. Je ne lui ai presque jamais parlé. Elle, elle chantait.
Il s'interrompit et se mit à chanter.
- ''Ferme tes jolis yeux,
Car les heures sont brèves,
Au pays merveilleux,
Au doux pays des rêves.
Ferme tes jolis yeux,
Car tout n'est que mensonge.
Le bonheur est un songe.
Ferme tes jolis yeux.
''- Tu as du m'entendre chanter cette chanson lorsque je tue mes victimes pendant mon service. C'est devenu une habitude pour moi, un rite en quelque sorte.

Elle me racontait parfois sa vie. Pas très intéressante d'ailleurs, mais elle racontait bien. Elle à tout perdu dans un incendie. Son fils, son mari, sa demeure... Elle avait pardonner les dieux, et c'était épanouie dans une villa à Londres. Elle chantait cette berceuse à son fils de 5 ans. Qui me ressemblait, disait-elle. Pendant un an, je la voyait tout les jours. Je l'écoutait chanter. Elle ne me demandait rien. Un jour, il eut un accident. J'étais de service.

Les yeux fermé, Nate entendait le cris des chevaux. La voiture se renverser. Les gens crier. Il voyait les gens en pleurs, les affolements. Il revivait tout comme si la scène se repassait. D'un geste non-chaland, il chassa ses idées d'une mains, se forçant à oublié. Un arrière-gouts amer trainait au fond de sa gorge.

''- Elle.... Elle était sous la calèche. Pas tout à fait morte. Quand elle me vis s'approcher, elle me donna une boite métallique. Celle que tu as vue. Elle me dis de le donner à son fils. Le petit garçon de 5 ans qu'elle avait perdu dans l'incendie. Elle avait du deviner que je n'était pas humain. Mais elle savait pas que je ne pouvait communiquer avec les morts. Il m'était impossible. J'ai tout de même pris la boite sans rien lui dire et j'ai faucher son âmes. Pense-tu que je suis un lâche? Que j'aurais du lui dire? Peut-être as tu raison. Mais j'ai pensé qu'après tout... Qu'elle le sache où non, cela ne changerais rien. Alors autant que la mort l'entraine sans regrets.
Depuis ce jour, je garde la boite. Ce n'est pas moi sur la photo. C'est son fils. Je prendrais cette boite avec moi dans la mort et je retrouverais le garçon. Peut importe combien de temps ça me prendra. Je la garde toujours sur moi puisque dans mon métier, la mort est comme notre ombre. Mi- présente. ''

Il se tut et ouvrit les yeux. Il prit la main de Nighty et lui sourit. C'est la première fois qu'il racontait son passé. La première fois qu'il racontait cette partie la de son passé. Il n'aimait pas parler. Mais à ce moment, il senti un poids qui était depuis toujours dans son estomac se soulevé. Disparaître. Se confié faisait du bien. Se confié à quelqu'un qu'il aimait était encore mieux. Elle l'aimait aussi. Elle l'avait appelé 'mon amour'. Il avait fait semblant d'être indifférent mais jamais il n'avait été aussi heureux.
Un miracle. C'était un miracle.




/HRP: je pense qu'on devrait en rester là. Déjà je ne peut plus répondre vite à cause de mon ordinateur. On se fera d'autres RP bien sûr . Si tu veux, tu peux répondre, je le lirais dès que tu le posteras./